TECHNIQUES : TRAITEMENT HDR (High Dynamic Range)


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La technique du HDR ou de l’éclairage étendu en photographie prend tout son sens si elle est utilisée de manière réaliste. En effet, la photographie traditionnelle est limitée du point de vue technique par rapport à l’œil humain. Ce dernier, beaucoup plus complexe, a la faculté de traiter beaucoup plus d’informations dans les hautes et basses lumières. Nous avons l’habitude de regarder des films et des photographies qui sont limitées dans le traitement de ces informations. Les zones sursaturées, les ombres d’un noir intense sont les caractéristiques mêmes des technologies traditionnelles dans les domaines de la photographie et de la vidéo. Ce n’est pas une tare. C’est même une contrainte intéressante exploitable d’un point de vue artistique. Cependant, l’informatique et la technologie HDR nous proposent actuellement d’avoir une nouvelle vision des choses en s’approchant un peu plus du réalisme.
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La technique du HDR consiste à empiler plusieurs photos prises à des expositions différentes. Et ce, afin d’accumuler les informations dans les endroits où la lumière est très faible, mais aussi, dans les endroits fortement éclairés. Ainsi, les premières photos seront prises dans la pénombre afin d’avoir des informations dans les hautes lumières. Les photos suivantes, elles, seront surexposées afin d’obtenir des informations dans les basses lumières. L’ensemble des photos obtenues est alors assemblé dans un logiciel spécialisé qui détectera les zones de luminosités différentes et interprétera celles-ci afin de restituer une image finale comprenant autant d’informations dans les zones de haute lumière que dans les zones de basse lumière.

Application du traitement photographique HDR

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Cette technique a jusqu’à présent été utilisée dans des domaines artistiques. Et ce, à cause d’un résultat loin d’être réaliste de l’image finale produite par les logiciels. L’œil humain, habitué à un équilibre parfait des informations que lui envoie la lumière naturelle, n’est pas dupe face à une image produite par un assemblage informatique simple de plusieurs photos. C’est ce qui a poussé, jusqu’à présent, les photographes pratiquant cette technique du HDR à se tourner vers une interprétation artistique de cette technique.
Le "HDR artistique" (non réaliste) peut-être intéressant dans certains domaines. Il permet, bien entendu, de donner une dimension artistique à la photo mais aussi d’intensifier un phénomène intéressant dans cette dernière. Peu de gens le savent, mais cette technique du HDR est très souvent utilisée dans l’industrie automobile. Si une voiture figurant dans un magazine n’est pas représentée par un modèle 3D ou éclairée artificiellement, elle sera, dans la plupart des cas, photographiée en HDR. Pour une simple raison, cette technique permet de faire ressortir les reflets de la carrosserie ou autre. Et le but n’est pas d’être le plus réaliste possible, mais bien de séduire le client.
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Mais maintenant, les choses ont évolué. Grâce aux améliorations technologiques, et à une méthodologie de travail poussée, il est, dès à présent, possible de se rapprocher de la "réalité" perçue par l’œil humain.
Ceci est d’autant plus intéressant dans le cas où les limites imposées par la photographie traditionnelle semblent impuissantes à restituer les ambiances où cohabitent des zones fortement éclairées et des zones de pénombre. Les exemples les plus communs sont les cas de photographie d’architecture d’intérieur. En effet, il est impossible de réaliser une photographie traditionnelle réaliste de l’intérieur d’une pièce d’un bâtiment sans obtenir des murs trop sombres ou un paysage à travers les fenêtres complètement surexposé (blanc).
La technique du HDR est ici la solution idéale car elle va combiner plusieurs photos qui prendront des informations de l’intérieur du bâtiment avec une exposition correcte. Elles prendront aussi des informations visibles de l’extérieur du bâtiment par une succession de photographies dont le temps d’exposition sera adapté. Le montage de ses photographies devra donner un résultat satisfaisant à l’œil. Lui, qui perçoit naturellement ces informations dans la réalité. Toute la subtilité réside dans le dosage du mélange des différentes expositions afin que le contraste ne soit pas trop violent en s’écartant ainsi de ce que l’on a l’habitude de voir en photographie. Notre cerveau est "habitué" aux contraintes imposées par la photographie traditionnelle. Il faut donc un équilibre entre un certain réalisme d’exposition naturelle et photographique, sous peine de perturber l’appréhension de la photographie en elle-même. Si la photo semble retouchée, même si elle se rapproche de la perception naturelle, elle sera directement interprétée comme "irréelle".
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La technique du HDR prend également tout son sens pour la photographie panoramique et plus précisément pour les visites virtuelles.
Bien entendu, le "cadrage" étant plus important, il semble évident que des situations de variations d’expositions importantes seront présentes. D’autant plus, s’il s’agit d’un panoramique sur 360°.
Nous nous retrouverons dans le cas d’un assemblage ou les sources de lumière comme le soleil, seront, à certains moments en face de l’objectif, et à d’autres moments dans le dos de l’appareil. Ce qui devrait, en théorie, nous obliger à prendre des photos avec des temps d’expositions différents pour ne pas avoir de ciel complètement blanc ou d'ombres trop foncées qui gâcheraient la compréhension de certaines façades ou paysages.
Un autre aspect intéressant de la technique HDR : Auparavant, le photographe ne prenait de photo qu’en début ou fin de journée pour réduire au maximum l’écart entre les hautes et les basses lumières. Aujourd’hui, on peut envisager de prendre une photo à n’importe quelle heure de la journée, si elle est traitée en HDR en post production.
La méthodologie des différentes prises de vue, la complexité du traitement « réaliste » de l’HDR combiné à l’assemblage panoramique entraîne l’utilisation de matériels complexes et automatisés, et ce, afin de réduire au maximum le temps de travail et ainsi de proposer des prix de production réalistes et adaptés au marché.
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